La fiabilité du DPE : Résumé de l'étude CAE

September 16, 2024

Kelvin a passé en revue l’étude du Conseil d'analyse économique (CAE) sur les réformes du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE). 

Ce rapport aborde un sujet qui nous tient à cœur : comment ces réformes ont-elles amélioré la fiabilité du DPE, un outil clé dans notre mission de rendre le bâtiment plus respectueux de l'environnement ? 

Nous avons décortiqué pour vous l’essentiel de cette analyse et ce qu’elle signifie pour l'avenir de la rénovation énergétique en France.

Le DPE : Un pilier pour un futur plus vert

Depuis 2006, le DPE est devenu une étape incontournable pour évaluer l'efficacité énergétique des logements en France. 

Si vous avez déjà acheté ou loué un bien, vous êtes sans doute familier avec cette fameuse étiquette colorée qui indique la performance énergétique d'un bâtiment.

Mais derrière cette apparente simplicité, se cache un système souvent critiqué pour sa complexité et sa marge d'erreur.

Pourtant, ce diagnostic est essentiel pour lutter contre les « passoires énergétiques » — ces logements énergivores classés F et G qui pèsent lourdement dans la balance du changement climatique. 

En 2022, près de 17,3 % des logements en France faisaient encore partie de cette catégorie. 

Autant dire qu’il reste du travail, mais les réformes récentes montrent que nous allons dans la bonne direction.

Des réformes ambitieuses pour plus de transparence

Ces dernières années, plusieurs réformes ont été mises en place pour renforcer la fiabilité du DPE. 

Parmi elles, celle de juillet 2021 a marqué un tournant. On parle notamment de l’adoption d’une méthode unique de calcul, la méthode 3CL, qui prend en compte les spécificités physiques des bâtiments comme l’isolation et le type de chauffage. 

Ce changement permet aujourd’hui d'obtenir des résultats plus cohérents et comparables, une étape clé pour accélérer la rénovation énergétique.

Et ce n’est pas tout. Le DPE est maintenant juridiquement opposable. 

Ça signifie quoi ? Que désormais, propriétaires et diagnostiqueurs peuvent être tenus responsables en cas d’erreur, une mesure qui a poussé à plus de rigueur dans la réalisation des diagnostics.

L’ajout d’une « étiquette climat », axée sur les émissions de CO₂, est également un changement de taille.

 En plus de se concentrer sur la consommation d’énergie, cette réforme intègre pleinement la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre. 

Une avancée cruciale alors que la question climatique devient de plus en plus pressante.

Des résultats concrets : Une manipulation en net recul

Avant la réforme de 2021, une des critiques principales du DPE concernait la manipulation des résultats. En effet, certains propriétaires ajustaient le diagnostic pour que leurs biens passent de la classe F à E, les rendant plus attractifs à la vente ou à la location. 

Ce genre de pratiques, bien que marginales, représentait environ 3,9 % des DPE.

Aujourd’hui, ces manipulations ont été réduites de moitié, passant à 1,7 %. 

Pourquoi ? L’opposabilité juridique y a beaucoup contribué, mais c’est aussi une question de confiance. 

Les professionnels du diagnostic savent que leur travail a un impact direct non seulement sur le marché immobilier, mais aussi sur l’environnement. 

Cette responsabilisation a fait toute la différence.

Un chemin encore long, mais prometteur

Malgré ces avancées, le DPE n’est pas encore parfait. 

Comme dans d'autres pays européens, des marges d'erreur subsistent. 

Cependant, les efforts entrepris montrent que nous allons dans la bonne direction. 

Grâce à des méthodes plus précises et des réformes adaptées, nous avons désormais une base solide pour améliorer la performance énergétique du parc immobilier.

Pour rappel, le secteur du bâtiment représente 43 % de la consommation énergétique en France, et près d'un quart des émissions de gaz à effet de serre. 

Ce qu’il faut retenir

Le DPE a fait du chemin, mais son rôle va encore évoluer. Les réformes de 2021 ont permis d'améliorer la fiabilité du diagnostic, de réduire les manipulations, et de mieux intégrer la dimension climatique. Ces améliorations ne sont qu’un début. 

Avec le temps, nous sommes convaincus que le DPE deviendra un outil encore plus robuste pour guider les propriétaires et locataires vers des choix plus responsables et durables.

Nous sommes convaincus que la technologie, combinée à l’expertise humaine, jouera un rôle clé dans cette transition. 

Ressources

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